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On entend de plus en plus parler d’image ‘brute’.

Alors RAW ou JPEG ?

Rappel :

Lorsque l’on fait une photo avec notre APN,

Il créer une image au format JPEG.  Ce format est un standard utilisé par tous les appareils photos (ex : IMG01234.jpg).

-> C’est un format universel, une image immédiatement consommable.

 

Mais il existe aussi un format RAW, c’est-à-dire ‘brut’.

A contrario d’une image JPEG, ce format represente une image pas encore ‘développée’ mais comportant beaucoup d'avantages.

Distinction :

Le format JPEG :

Ce format d’image comporte un niveau de 256 couleurs (RVB 8 bit), il est déjà traité par l’appareil photo (contraste, couleur, balance des blancs,…) et compressé (à noter que sur les appareils performants le niveau de compression est réglable).

C’est l’appareil photo qui choisit pour vous le réglage optimal conçus par le fabriquant, modifiable par les quelques leviers d’ajustements personnels accessibles via les menus.

La compression diminue la taille du fichier mais créer une perte de données irrémédiable.

C’est un format bien suffisant pour représenter une image, même jusqu’à un tirage papier A3 ! il comporte d’autres avantages comme l’envoie par mail, l’impression papier, le montage de diaporamas, la mise en ligne sur internet , lisible par n’importe quel outil…

 

Le format RAW (CR2,NEF,…selon le concepteur de l’APN):

c’est un  format d’image ‘brut’, c’est-à-dire non traité par l’appareil photo, ou très peu . Contrairement au JPEG il comporte jusqu’à 16384 niveaux de couleurs  (RVB 14 bit).

Bien que peu perceptible à l’œil, de prime abord, ce format RAW est bien plus souple que le format JPEG, notamment en matière de retouche photo a postériori. De plus c'est une image NON compressée.

L’inconvénient de ce format c’est qu’il faut ‘dé-matricer’ l’image pour la rendre polyvalente et visualisable sur TV, diaporamas, etc…

Un autre inconvéniant : son poids, plus de 20 à 30 Mo l’image ! contre 3  à 8 Mo pour le JPEG. Attention à la taille des cartes mémoire pour le stockage.

Ce type de fichier doit OBLIGATOIREMENT être traité par l’Ordinateur pour être utilisable, mais son avantage est de conserver une grande quantité  de réglages modifiables , même après la prise de vue !

Les réglages pouvant être entièrement modifiés en RAW :

Comme décrit plus haut, le format RAW (image brute) permet, bien après la prise de vue, de corriger encore plusieurs paramètres:

 

-La balance des blancs (influence de l’éclairage, la composante colorée ).

-La luminosité (sur exposition, sous exposition)

-La netteté (le piqué de l’image)

-Le contraste (le point NOIR et le point BLANC)

-La saturation (l’éclat des couleurs)

-La teinte

-Le style d’image (les APN ont introduit un style d’image pré défini : portrait, paysage, nuit,…)

 

La vitesse, le diaphragme et la sensibilité restent figés bien sûr, la plupart des autres composantes sont modifiables à souhait bien après la prise de vue.

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Bien sûr le format JPEG permet la plupart de ces retouches (toutes les retouches basiques sont très bien supportées sur un bon capteur), mais avec moins de latitude et avec une destruction plus ou moins marquée (Ce qui ne sera pas le cas avec une image RAW non compressée).

De plus, les logiciels évoluent et l’algorithme de dé-matriçage évolue en permanence. Une image ayant plus de 10 ans (au format RAW) restera toujours modifiable comme au premier jour.

 

Note :

le dé-matriçage transforme une image brute en image exploitable et universelle ‘Jpeg’.

En quelque sorte , le format RAW est un ‘négatif’ qu’il faut développer et ajuster.

latitude du format BRUT

voici un exemple qui montre les limites de retouche d'une image en format JPEG.

 

 

 

 

Cette image à été photographiée en RAW et JPEG.

Testraw

comparaison des niveaux:

Jpeg
Raw

Niveau de l'image retravaillée en format JPEG.

Niveau de l'image retravaillée en format RAW.

On constate sur l'histogramme JPEG, un effet en dent de scie (couramment appelé histogramme en forme de peigne)

Ces dents de scie correspondent à une perte de donnée après retouche de l' image en format JPEG.

Contrairement au JPEG, le RAW conserve un maximum de données image après retouche.

à ce stade rien de grave, l'image re-travaiilée en format JPEG est encore très correcte et rien ne sera dégradé lors de l'impression.

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Voici des histogrammes d'images en format JPEG re-travaillées en post-traitement.

On observe ici une dégradation marquée (histogramme en forme de peigne)

 

Jpeg degrad1
Jpeg degrad2
Jpeg degrad2b

On note bien que des information image ont disparues.

Ici, c'est encore pire, il va manquer beaucoup d' informations et de couleurs intermédiaires sur la reproduction finale.

Un œil averti serait capable de voir une dégradation de l'image, mais pour une diffusion sur Web cela reste encore correct et peu perceptible pour un non initié.

en rouge, l'histogramme de l'image si elle avait été traitée en format RAW.

elle ne posséderait pas d'histogramme en forme de peigne et comporterait encore un maximum de couleurs d'origine (plage de couleur étendue).

traitement RAW

Rawb2
Jpegb2
Level2b2

Voici l'image brute du capteur (RAW) non traitée (22 Mo).

Ce type d'image brute n'est pas exploitable, il faut la dématricer.

l'image est sous exposée, Noirs sans détails.

la même image après traitement avec le logiciel de dé-matriçage (format RAW) puis sauvegardée au format converti JPEG (6 Mo).

 les Noirs ont été récupérés, l'exposition corrigée.

 

Histogramme associé après traitement de l'image RAW.

Aucune dégradation n'est survenue lors du traitement, l'image brute comportant près de 65535 nuances de couleur avant d 'être 'développée'.

 

la même image traitée directement en JPEG .

On peut noter une dégradation globale de l'image comportant moins de gamme de ton intermédiaire, visible par un histogramme plat et comportant un début de courbe en type de 'peigne'.

Cette image reste néanmoins encore exploitable mais se dégradera très vite lors d'une prochaine retouche .

Rawb2versjpeg 1
Rawversjpeg hist

Voilà donc l'avantage de traiter une image en format brute (RAW, NEF,...), elle possède beaucoup plus de latitude pour une éventuelle modifications ou amélioration poussée.

On réservera le traitement d'image RAW pour une impression A3 ou un recadrage important ou un portrait, afin de pouvoir retoucher et corriger à souhait le rendu final de la photo.

Les capteurs de nos APN (haut de gamme) possèdent une très bonne définition supportant un post-traitement JPEG sans grandes détériorations.

 

Alors RAW ou JPEG ?

Pour ma part je suis le plus souvent positionné en format JPEG,

Les appareils haut de gamme comportant un grand capteur sensible laissent un degré de paramétrage photo grandement suffisant.

Mais si je souhaite affiner le réglage d’une photo en vue d'un agrandissement, ou modifier plus en profondeur l'image lors du post traitement, je double la prise de vue en JPEG+RAW.

Je possède donc ainsi l’image fini en JPEG et la même en format brut avec laquelle j’aurai une plus grande latitude pour le traitement et cela sans dégradations.

Il suffira de la transposer en JPEG pour la partager.